L'Echo de JCVD

L'idée de "L'Écho de JCVD" m'est venue un soir, en réécoutant une énième fois cette fameuse interview de Jean-Claude Van Damme, où il déclare avec une conviction désarmante : "J'adore l'eau, dans 20-30 ans il n'y en aura plus." Cette phrase, prononcée en 2010 et à la fois absurde et prophétique, empreinte de la patte inimitable de l'acteur, a toujours résonné en moi comme un étrange mélange de candeur et de lucidité. Au-delà du comique involontaire, il y avait une vérité brute, une conscience écologique avant l'heure, exprimée par un homme souvent caricaturé pour sa "philosophie".

C'est cette dualité qui m'a fasciné : le personnage public, icône des films d'action des années 80-90, et l'individu, capable d'observations étonnamment pertinentes sur le monde. Et si cette phrase n'était pas seulement une boutade, mais le point de départ d'une véritable prise de conscience collective ? Et si, bien des années plus tard, alors que la crise de l'eau est devenue une réalité tangible, les mots de JCVD prenaient une toute autre dimension, quasi légendaire ?

C'est ainsi qu'est née l'idée de plonger dans un futur où cette prophétie se serait réalisée, où l'eau serait devenue une denrée rare et précieuse. Un futur où la phrase de JCVD ne serait plus une simple réplique culte, mais une sorte d'oracle, et l'homme lui-même, une figure quasi mythique, un peu oubliée mais dont les mots résonnent encore. Le roman explorerait non seulement les conséquences environnementales de la pénurie d'eau, mais aussi les répercussions sociales, politiques et même spirituelles. Il s'agirait de se demander comment une société s'adapte, survit, et trouve de l'espoir quand la ressource la plus fondamentale vient à manquer, et comment une simple phrase, prononcée par un "muscles from Brussels", peut devenir le catalyseur d'une nouvelle ère.