Silence

Le silence s’installe, comme une ombre sur ma peau,

Les mots restent coincés, prisonniers dans mon dos.

Un secret trop lourd, un poids qu’on ne choisit pas,

Je crie dans ma tête, mais personne n’entend ça.

Des nuits sans sommeil, des regards qui se ferment,

On vit avec la honte, mais ce n'est pas nous le problème.

Les murs savent tout, mais ne parlent jamais,

Et les jours se répètent, tout reste figé.

On m’a dit : « tais-toi », c’est mieux pour eux, pour moi,

Mais moi, j’ai besoin de hurler, briser la loi du froid.

Le silence nous tue, lentement, doucement,

Il étouffe nos cœurs, il emporte le temps.

Mais je veux ma voix, je veux mon présent,

Je veux briser ce cercle, hurler au vent.

Les souvenirs reviennent, comme un écho dans la nuit,

Les fantômes s’invitent, et le passé me suit.

Ils disent que c’est du passé, qu’il faut tourner la page,

Mais comment guérir quand on porte ma rage ?

Les regards accusent, ou bien détournent les yeux,

Comme si c’était un mensonge que je crie aux cieux.

Je me tiens debout, malgré les coups du sort,

Même si le silence, lui, voudrait que je sois mort(e).

On m’a dit : « tais-toi », c’est mieux pour eux, pour moi,

Mais moi, j’ai besoin de lumière, sortir de l’effroi,

Reconstruire mes rêves, là où tout est en moi.

Le silence nous tue, lentement, doucement,

Il étouffe nos cœurs, il emporte le temps.

Mais je veux ma voix, je veux mon présent,

Je veux briser ce cercle, hurler au vent.

J’écris sur des murs, ce que je ne peux dire,

Des vérités crues, mais qui me font tenir.

Chaque mot déchiré est un pas de plus,

Une pierre sur ce chemin que je ne lâche plus.

Je ne suis pas seul(e), y’a d’autres voix qui s’élèvent,

On rassemble nos forces, on défie les ténèbres.

Le silence ne gagne pas, pas cette fois,

Ceux qu’on cachait dans l’ombre, brûleront sous nos pas.

Le silence nous tue, mais nous sommes vivants,

On reconstruit nos âmes, un cri dans le vent.

On se tient debout, unis dans le présent,

Plus jamais brisés, plus jamais absents.